Clotilde de Vaux
Clotilde-Marie de Ficquelmont épouse de Vaux est née le 3 avril 1815 et décédée à Paris le 5 avril 1846, inspira à Auguste Comte la «Religion de l'Humanité».

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Personnalité féminine française - Écrivain français du XIXe siècle - Positivisme - Courant philosophique - Naissance en 1815 - Décès en 1846
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Clotilde de Vaux | |
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Nom de naissance | Clotilde-Marie de Ficquelmont |
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Naissance | 3 avril 1815 |
Décès | 5 avril 1846 (à 31 ans) Paris, au 5 rue Payenne |
Nationalité | ![]() |
Profession (s) | feuilletoniste |
Formation | Maison d'éducation de la Légion d'honneur |
Distinctions | Église positiviste |
Famille | sœur de Maximilien Marie |
Compléments | |
égérie d'Auguste Comte |
Clotilde-Marie de Ficquelmont épouse de Vaux est née le 3 avril 1815 et décédée à Paris le 5 avril 1846, inspira à Auguste Comte la «Religion de l'Humanité».
Biographie
Fille aînée d'une famille de haute et ancienne noblesse Lorraine, sœur de l'officier d'artillerie et mathématicien Maximilien-Marie de Ficquelmont, adepte du positivisme, Clotilde de Vaux avait été éduquée à la Maison de la Légion d'Honneur. Elle épousa en 1835 un aventurier devenu percepteur de Méru, Amédée de Vaux. Mais ce dernier contracta des dettes au jeu et , condamné à la faillite, s'enfuit en Belgique abandonnant sa femme.
Le Code Civil interdisant à Clotilde de se remarier (le divorce n'avait pas été prononcé), elle retourna vivre chez son frère à Paris puis bénéficia d'un appartement rue Payenne (peut-être au n°7). Un oncle lui versa une pension qui lui permettait juste de se loger (elle dînait chez son frère). Elle voulait se lancer dans la carrière littéraire et écrire des nouvelles pour les magazines.
Clotilde de Vaux fait la connaissance d'Auguste Comte au mois d'octobre 1844, au cours d'une visite chez Maximilien (dont Comte est le professeur à polytechnique). La première lettre du philosophe à Clotilde date du 30 avril 1845 et , dès cette date, il est clair que Comte est passionnément amoureux de la jeune femme. Celle-ci repousse son amour mais accepte qu'ils continuent à correspondre.
Cette passion s'augmente jusqu'à la mort de Clotilde de Vaux, atteinte de tuberculose, un an plus tard. Comte reconnaît dans son égérie sa supérieure morale, et prend conscience de la dimension religieuse de la condition humaine. Clotilde de Vaux était en effet une catholique convaincue et , si Comte voit dans le catholicisme une simple étape dans l'évolution vers l'Esprit positif (à savoir l'«Esprit métaphysique»), il se convainc que le culte et les célébrations sont indispensables à l'épanouissement du positivisme dans la société humaine.
Naissance du positivisme religieux
À la mort de Clotilde de Vaux (1846), Auguste Comte cherche à faire son deuil. Porté, comme toujours, à théoriser les événements qui parsèment son existence, il voit dans les vicissitudes de sa vie privée des symptômes dont l'interprétation intéresse toute l'Humanité. Il cherche à réorganiser son dispositif philosophique antérieur, le positivisme scientifique. Selon Auguste Comte, cette idée lui serait venue dès 1845.
Il décrit les principes d'organisation qui doivent, selon lui, fonder les sociétés humaines.
Auguste Comte développe ainsi une religion naturelle, pour définir ce qu'il regarde comme une morale pour la vie en société : l'amour de l'autre serait selon lui vécu en premier lieu à travers l'union des sexes, expression de générosité et de désintéressement, susceptible de s'étendre à des groupes humains plus larges que le couple.
Dans le Système de politique positive (1851-1854), Auguste Comte expose ses idées sur la «religion de l'humanité», qui s'appuie sur trois notions :
- l'altruisme, terme qu'il a créé, qui renvoie au sentiment de générosité et au dévouement désintéressé pour autrui.
- l'ordre : Comte considérait en effet qu'après la Révolution française, il était indispensable de rétablir l'ordre dans la société.
- le progrès : chez Comte, cette notion s'entend (à la suite du comte de Saint-Simon) comme les conséquences pour la société humaine du développement de la technique et de l'industrie.


Comte établit aussi une classification des sentiments, un calendrier liturgique (la Sainte Clotilde chaque 6 avril et , l'ensemble des quatre ans, un jour bissextile, la Journée des saintes femmes). L'Humanité, objet du culte, est figurée sur les autels avec le visage de Clotilde de Vaux. Dans le Catéchisme positiviste (1851), Comte formalise sa religion en définissant sept sacrements :
- la Présentation (nomination et parrainage)
- l'Admission (la fin de l'éducation)
- la Destination (le choix d'une carrière)
- le Mariage,
- la Retraite (à 63 ans),
- la Séparation, faisant l'office d'une extrême-onction sociale,
- l'Incorporation, trois ans après la mort.
- L'Incorporation est l'union avec les morts, censés gouverner le monde, dans la doctrine d'Auguste Comte, d'où l'expression employée par Raquel Capurro de culte des morts.
Le «positivisme religieux» lui-même a quasiment disparu actuellement comme culte. Il subsiste néanmoins une chapelle dans Paris.
Œuvres de Clotilde de Vaux
- Pensées d'une fleur, recueil de poèmes
- Lucie, nouvelle publiée en feuilleton dans Le National
- Willelmine, nouvelle
- Citations :
- «Il n'y a pas de plaisirs supérieurs à ceux du dévouement.»
- «Il faut à notre espèce, plus qu'aux autres, des devoirs pour faire des sentiments.»
- (Sur la société) «Ses institutions sont respectables, comme le labeur des temps... »
- «Il est indigne des grands cœurs de répandre le trouble qu'ils ressentent.»
Notes et références
- Henri Gouhier, La vie d'Auguste Comte (1931, rééd. 1997), libr. phil. Vrin, Coll. bibl. des textes Phil., (ISBN 2-7116-1332-1)
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